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Weber Mining va encore au charbon

Ancien sous-traitant des Houillères du Bassin de Lorraine, le groupe basé dans le village mosellan de Rouhling exporte aujourd’hui ses mousses et résines à travers le monde.

En 2005, la fermeture des Houillères du Bassin de Lorraine aurait pu condamner notre entreprise à la disparition. Mais nous avons disposé de dix ans pour nous préparer à cette échéance. Nous avons d’ailleurs tenté de diversifier nos marchés avant de nous repositionner sur notre métier de base, la fourniture de matériel minier, que nous exportons aujourd’hui auprès des principaux producteurs de charbon.

Franck Weber, PDG et propriétaire du holding Sofirol, qui chapeaute toutes les filiales du groupe Weber

weber mining laboLe maintien, dans le petit village de Rouhling (Moselle), d’un laboratoire de R&D et d’une unité de fabrication de mousses et résines phénoliques de réputation mondiale relevait de la gageure. L’entreprise a pourtant maintenu en Moselle un effectif d’une vingtaine de personnes, comparable à celui de la grande époque des houillères, tout en essaimant des filiales en Allemagne, en Pologne, en Australie, en Chine, en Afrique du Sud, aux États-Unis, puis, au cours des deux dernières années, en Inde et en Russie. Sofirol réunit aujourd’hui 80 salariés et prévoit pour 2008 un chiffre d’affaires de plus de 25 millions d’euros, pour une marge bénéficiaire avant impôts variant entre 10 et 15 %.

Destinées à la consolidation, au remplissage, à l’étanchement et à l’isolation des sols et sous-sols, les mousses et résines phénoliques de Weber Mining sont utilisées à la fois dans la sécurité des installations minières et dans leur productivité.

Isabelle-NodariNos produits présentent une durée de vie courte et supportent mal les longs transports. Les petites unités de production que nous avons implantées au pied des sites de production permettent de les approvisionner en permanence et de répondre aux gros besoins ponctuels que peuvent générer les éboulements ou les incendies.

Isabelle Nodari, directrice de l'usine de Rouhling, qui centralise la R&D et la production destinées aux pays non desservis par une filiale

Le marché des pays de l’est est jugé prometteur

Hors de France, la Chine constitue aujourd’hui la plus grosse implantation de Weber Mining, avec une centaine de salariés employés dans le cadre d’un joint-venture à Jining, dans la province de Shandong.

Les mines chinoises modernes utilisent nos produits, mais il reste une multitude de petites exploitations vétustes qui n’investissent ni dans l’outil de production ni dans la sécurité. Le gouvernement chinois compte moderniser le secteur, ce qui nous ouvre de nouveaux débouchés à moyen terme.

Franck Weber

Le groupe lorrain juge également prometteur le marché des pays de l’Est. Sa base polonaise, qui emploie 25 personnes à Ory, dans la province de Katowice, a ouvert à Weber Mining les marchés du Kazakhstan, d’Ukraine et de Russie. Naguère présent en Russie via un joint-venture, Weber Mining a installé en début d’année une filiale en Sibérie. Nouveau directeur de l’entreprise, Michel Gauthier, globe-trotter spécialiste du charbon, passe quelque 200 jours par an en voyage.

Dans la première phase de notre diversification, nous avons eu recours aux joint-ventures pour pénétrer rapidement les marchés. Nous nous attachons aujourd’hui à consolider des implantations en propre pour mieux maîtriser la production.

Franck Weber


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Pascale Braun

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