Patrice Harster, directeur général de l’Eurodistrict Pamina« Le traité d’Aix-la-Chapelle a montré ses limites »
Transfrontalier - Alsace - Bade - Wurtemberg - Rhénanie - Palatinat - Santé
Directeur du groupement européen de coopération territoriale Pamina, Patrice Harster s’implique depuis trois décennies dans la structuration de ce territoire de 1,7 millions d’habitants répartis entre le Palatinat du Sud, le Mittlerer Oberrhein et le Nord de l’Alsace.
Confrontée au retour brutal des frontières, l’institution n’en n’affine pas moins des projets économiques et sanitaires communs et voit dans la crise sanitaire actuelle l'opportunité de faire rebondir la coopération.
Au regard de votre longue expérience de la coopération transfrontalière, que retenez-vous d’ores et déjà de la gestion de la crise sanitaire?
Que l’amitié personnelle entre les acteurs et les relations de proximité sont déterminantes, et même plus fortes que les structures… mais que celles-ci doivent en être l’expression. Si le transfert de patients alsaciens vers l’hôpital de Karlsruhe a été possible, ce n’est pas à l’ARS (Agence régionale de santé) qu’on le doit, c’est grâce à notre action. Le fait que le maire de Karlsruhe, Frank Mentrup, se trouve être médecin, a été précieux.