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Sursis de deux mois mais avenir sombre pour Welle

Werner Welle, président du directoire du fabricant de meubles Welle France, basé à Boulay (Moselle), n’a guère laissé d’espoir quant à la pérennité du site.

L’usine avait procédé au cours du dernier trimestre à 190 licenciements sur un effectif initial de 390 personnes. Placée en redressement judiciaire en août dernier, l’entreprise s’est vue accorder le 15 janvier un sursis de deux mois que l’administrateur mettra à profit pour étudier d’éventuelles offres de reprise.

La maison mère allemande, qui avait prélevé 11 millions d’euros sur la trésorerie de la société, a restitué 3,5 millions d’euros pour lui permettre de poursuivre son activité.

Laurent Pate WelleValidé par l’administrateur, cet accord permet à l’entreprise d’économiser 7,5 millions d’euros tout en faisant supporter le coût du plan social aux caisses françaises. Nous ne parvenons toujours pas à mettre en cause les maisons mères étrangères d’entreprises basées en France, même lorsqu’elles ne sont pas éloignées.

Me Laurent Paté, avocat du comité d'entreprise

Pour parer à toute éventualité, le groupe Welle a cédé 100 % des actions de sa filiale française à un groupe suisse également contrôlé par des membres de la famille. Implanté en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne, Welle emploie 5 500 salariés.


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Pascale Braun

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