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Metz mise sur le futur Centre Pompidou pour achever sa mue

Dès dimanche, l’agglomérationne sera plus qu’à 1h20 de Paris grâce à l’arrivée du TGV est-européen. Commerçante, opulente, cette ville frontalièrea été transfiguréepar ses grands chantiers.

Centre-Pompidou-chantierAutant l’avouer, Metz n’est pas tout à fait prête. Attendu depuis plus de vingt ans, le TGV est-européen arrivera dans une ville en liesse, mais le quartier de l’Amphithéâtre, nouveau coeur de ville jouxtant la gare, n’est pour l’heure qu’un gigantesque chantier. Première délocalisation du Centre Georges-Pompidou en région, le musée national d’Art moderne n’ouvrira ses portes qu’au début de 2009.

Jean-Marie-RauschLe Centre Pompidou va transformer l’image de la ville à l’instar de celle de Bilbao lors de l’ouverture du musée Guggenheim.

Jean-Marie Rausch

Le maire voit dans la réalisation des architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines un gage d’attractivité de la ville, dans un rayon allant de Paris à Luxembourg et de l’Allemagne aux Pays-Bas.

Aux côtés du musée prendront place un nouveau palais des congrès, un centre commercial, 96.000 m2 de bureaux, 1.600 logements ainsi que 50.000 m2 d’équipements et de commerces. Conçu comme un pendant au quartier de la gare construit par les Allemands voilà un siècle, le quartier de l’Amphithéâtre doit générer 150 millions d’euros d’investissements au cours des vingt prochaines années.


Atouts touristiques

port de plaisance metzPour l’heure, Metz mise sur ses atouts touristiques et commerciaux. Les 470 hectares d’espaces verts et le port de plaisance, labellisé Pavillon bleu, confèrent à la ville un charme encore méconnu. Au cours des dix-huit prochains mois, la municipalité engagera 30 millions d’euros dans la restauration de trois de ses places emblématiques, où le stationnement automobile sera supprimé. Fort de l’un des plus grands plateaux piétonniers de France, le commerce messin réalise un chiffre d’affaires annuel de 340 millions d’euros et étend sa zone de chalandise à Sarrebruck, Trèves et Luxembourg. Les quatre villes ont constitué le « quattropôle », qui compte à son actif une dizaine de réalisations dans les domaines du tourisme, du développement durable ou du travail transfrontalier.

Voila plus de vingt ans, Jean-Marie Rausch a choisi de dédier le technopôle, à l’est de la ville, aux nouvelles technologies. Avec 200 entreprises, 4.000 salariés et 4.500 étudiants, le site affiche complet, et une extension prévue sur 110 hectares doit permettre de doubler le nombre d’emplois dès l’an prochain. Labellisée 4 @ depuis l’an dernier, Metz rattrape Nancy dans le classement de l’association Villes Internet. La capitale mosellane détient certes un campus de bien moindre envergure, mais elle a opté avec succès pour les grandes écoles, la mécanique et les relations franco-allemandes pour ancrer sa spécificité. Englobant l’École nationale d’ingénieurs de Metz (Énim), le Centre d’innovation et de recherche associé de Metz (Ciram), l’École nationale supérieure des arts et métiers (Ensam) et l’Institut polytechnique franco-allemand, le pôle de recherche et d’enseignement supérieur (Pres) du technopôle entend faire pendant au vaste projet universitaire, artistique et commercial Artem, en gestation à Nancy.


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Pascale Braun

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