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Pour sauver son stade, Ban-Saint-Martin lance les furets aux trousses des lapins

Que faire lorsqu’une myriade de lapins s’approprie le stade municipal pour en faire son terrain de jeu ? Confronté aux terriers et aux galeries qui ravagent sa ­pelouse, Ban-Saint-Martin (4 300 hab., Moselle) a fait appel aux services de l’Association des piégeurs mosellans (APM), spécialisée dans l’élimination d’animaux nuisibles ou gênants.

L’APM a testé le furetage, puis la fauconnerie, qui s’est révélée moins performante.

Didier Lefevre piegeurDès que les lapins perçoivent un danger, ils se réfugient dans leurs terriers où les rapaces ne peuvent plus les débusquer.

Didier Lefèvre, président de l'association

Se faufilant dans les terriers, les trois furets ont fait merveille, rabattant, en une seule matinée, trente et un lapins dans les grillages du piégeur. Les animaux ont été relâchés trois heures plus tard à trente kilomètres de là, dans une chasse dépeuplée de la région de Thionville.

Le furetage n’est praticable qu’en hiver, avant les premières portées. Les furets risquent, en effet, de croquer un lapereau, puis de s’endormir au fond du terrier, au lieu de revenir vers leur maître.

Didier Lefèvre

350 mairies demandeuses

L’Association des piégeurs mosellans, qui regroupe 600 bénévoles, est sollicitée chaque année par quelque 350 mairies. Dans la famille des importuns figurent le renard, qui élit domicile dans les vides sanitaires et fouille dans les poubelles ; le ragondin, qui creuse les berges des rivières ; sans oublier le rat musqué, qui neutralise les systèmes de lagunage des stations d’épuration. Les plaintes émanent parfois de particuliers, navrés de trouver une fouine dans le moteur de leur voiture ou d’avoir des cohortes de corbeaux en guise de réveille-matin.

Les piégeurs de l’APM, qui a noué un partenariat avec l’Association des maires des communes rurales de Moselle, agissent à la demande des mairies. Chaque convention prévoit une prestation forfaitaire et une rémunération à la pièce. La ville de Ban-Saint Martin a déboursé 22,87 euros pour l’intervention dans son stade, auxquels s’ajoutent 7,62 euros par lapin capturé.


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Pascale Braun

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