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Patrice Haltebourg, président de Screg Est

« Même dotés d’un siège commun, Screg Est et Colas Est resteront des entités distinctes »

Screg Est a repris en fin d’année dernière l’entreprise meusienne Monti. Comptez-vous poursuivre cette politique de croissance externe ?

Patrice Haltebourg FRTPEntreprise bien portante, Monti constituait une opportunité d’autant plus intéressante que nous n’étions pas encore implantés en Meuse. La transition, qui s’effectuera en douceur, permet d’assurer la pérennité de cette entreprise familiale de BTP de 115 salariés dont le fondateur souhaitait se retirer. Cette problématique est fréquente et nous sommes toujours à l’affut d’opportunités de reprises de sociétés routières ou industrielles, en lien avec notre activité.

Vous avez posé la première pierre du futur siège social commun à Screg Est et Colas Est. Cette construction traduit-elle de nouvelles ambitions ?

Screg Est, qui compte 2 200 collaborateurs pour 370 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2007, s’est développé à partir de ses bases nancéiennes. Moderne, fonctionnel et respectueux de l’environnement, le nouveau bâtiment s’étendra sur 4 700 m2, après un chantier conduit sous la maîtrise d’œuvre des architectes parisiens Quarez de Soos et Pixea architecture. Sur la Zac Meurthe-Canal de Nancy, cet investissement de 15 millions d’euros concrétise la confiance du groupe dans le développement de l’agglomération nancéienne, devenue plus attractive encore depuis la mise en service du TGV Est.

La création d’un siège social commun aux deux filiales routières du groupe Bouygues laisse-elle présager d’un rapprochement entre ces deux structures concurrentes ?

Lors de sa mise en service, le bâtiment abritera une centaine de personnes, dont les personnels administratifs de Colas Est, actuellement basés à Colmar. Cette délocalisation du siège social peut poser des problèmes, mais ne changera rien à notre fonctionnement. Même dotés d’un siège commun, Screg Est et Colas Est resteront des entités distinctes. Les personnels disposeront d’un cadre de travail commun et le regroupement permettra certaines optimisations, notamment dans les achats, mais il n’y aura aucun rapprochement sur le plan technique ou commercial.

Comment abordez-vous cette nouvelle année, dans votre entreprise et en tant que président du Syndicat professionnel régional de l’industrie routière ?

Je ne suis pas inquiet, mais plutôt impatient. La Lorraine manque de grands projets d’infrastructures. Je pense notamment au projet d’autoroute A 32, que la formule du partenariat public-privé devrait pouvoir débloquer. Dans cette attente, nous prévoyons pour cette année une activité habituelle. Même dans cette perspective, nous recruterons en moyenne deux personnes par jour pour compenser les départs en retraite !


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Pascale Braun

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