Le groupe d’électroménager italien engage la dernière tranche d’un investissement de 250 millions de francs. Le site mosellan assure la majeure partie de la recherche et développement du groupe.
Le groupe d’électroménager italien Merloni engage depuis cet automne et jusqu’en 2002 un investissement de 60 millions de francs (9 millions d’euros) sur son usine de fours (ex-site Scholtès), à Thionville (Moselle). Concernant les ateliers d’emboutissage, d’émaillage et de prémontage, ces nouveaux équipements doivent porter à 500.000 pièces par an la capacité de production du site, qui assemble actuellement 410.000 fours, cuisinières et tables de cuisson par an. L’usine, qui emploie 414 salariés, augmentera ses effectifs d’une centaine de personnes d’ici à 2002.
En partenariat avec le transporteur Transalliance, Merloni détient également à Basse-Ham, à moins de 5 kilomètres de l’usine de Thionville, une base logistique de 60.000 m2 employant 110 salariés. Le groupe a investi au total 252 millions de francs (38,5 millions d’euros) sur son site mosellan depuis 1995.
Troisième groupe européen de gros électroménager avec 14 usines et 21 filiales, le groupe Merloni emploie 12.000 salariés et a réalisé en 1999 un chiffre d’affaires de 10 milliards de francs (1,52 milliard d’euros). Savoir-faire technologique. En capacité de production, l’usine de Thionville arrive en troisième position des cinq sites du pôle cuisson du groupe, loin derrière Albacina en Italie (1,5 million de pièces par an) et Lodz, en Pologne (700.000 pièces par an).
Spécialisée dans les instruments de cuisson haut de gamme de la marque Scholtès, l’unité thionvilloise présente en revanche le département recherche et développement le plus étoffé du groupe, avec 25 chercheurs.
A Thionville, nous disposons de deux atouts majeurs : une situation géographique privilégiée, pour desservir notre clientèle française, belge, luxembourgeoise et néerlandaise, et un savoir-faire technologique particulièrement performant.
Carlos Ramos, directeur de l'usine depuis août dernier
Situé à proximité de l’un de ses principaux fournisseurs, le si- dérurgiste Sollac implanté à Florange (Moselle), le site souffre en revanche de difficultés d’approvisionnement pour les composants électroniques, dont les délais de livraison atteignent six mois sur le marché mondial. Enfin, en matière de recherche et développement, le site s’appuie sur un partenariat de longue date avec l’Ecole nationale d’ingénieurs de Metz (Enim) et l’université de Lyon. Elaboré à Thionville pour un montant de 42 millions de francs (6,4 millions d’euros), le dernier modèle de four de Scholtès, dénommé Ikone, constitue depuis septembre le produit phare du groupe.
Ce four « intelligent », capable de moduler automatiquement la cuisson de toutes les pâtisseries, comporte un processeur reprogrammable de 16 mégahertz connectable au micro-ordinateur du service après-vente. L’usine de Thionville en assemblera 40.000 exemplaires cette année, et espère en produire 120.000 l’an prochain, en fonction de la réponse du marché.
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