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Lorraine – Salmon se développe dans le sillage du TGV Est

Le groupe familial travaille depuis plus d’un demi-siècle dans la peinture et le bâtiment. Il a pleinement su capter le marché de la réfection des gares pour l’arrivée du TGV Est.

Pour le groupe Salmon, le TGV est-européen est déjà arrivé à bon port. Spécialiste des peintures, du gros oeuvre et des vitraux, le groupe messin a remporté les marchés de la réhabilitation intérieure de la gare de Metz (2,8 millions d’euros, sous maîtrise d’ouvrage de la SNCF), la réalisation d’infrastructures tout au long de la voie (1,4 million d’euros pour le compte de Réseau Ferré de France [RFF]) puis les travaux des gares de Forbach et de Thionville (Moselle), de Bar-le-Duc (Meuse) et d’Épinal (Vosges). Au total, ces marchés ferroviaires auront généré, depuis 2004, près de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires pour l’entreprise mosellane, qui y voit de surcroît une référence prestigieuse.

Agnes-Salmon-portraitDonneurs d’ordres extrêmement exigeants, la SNCF et RFF nous ont fait gagner en technicité. Nous avons recruté trois jeunes ingénieurs pour réaliser les plans des travaux de maçonnerie et répondre à des impératifs de prévention très pointus.

Agnès Salmon, PDG du groupe

Prête à rebondir

D’un naturel optimiste, cette sportive (elle compte 19 marathons à son actif) ne craint guère la baisse d’activité que pourrait engendrer la fin des grands chantiers du TGV. Réputée en Lorraine depuis plus d’un demi-siècle, l’entreprise ne doute pas de prendre part à tout ou partie des grands chantiers de Metz, tels le quartier de l’Amphithéâtre (150 millions d’euros d’investissements programmés au cours des quinze prochaines années), le centre Pompidou (39 millions d’euros d’ici à 2008) ou le futur hôpital de Mercy (180 millions d’euros d’ici à 2009).

Lorsque je suis arrivée à la direction de l’entreprise, l’esprit des fondateurs constituait mon fil d’Ariane. Aujourd’hui, je porte mon propre projet : celui d’une belle entreprise travaillant de manière irréprochable, économiquement viable et socialement favorable.

Agnès Salmon

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L’atelier de vitraux d’art

Invitée par son beau-père à intégrer l’entreprise en 1973, l’ancienne employée de banque a pris les rênes du groupe voici dix ans suite au décès brutal de son mari. La peinture et le ravalement représentent les trois quarts de l’activité et emploient 165 salariés. Les 35 autres emplois se répartissent entre le secteur maçonnerie-gros oeuvre et le petit atelier de vitraux d’art pour lequel la dirigeante manifeste une tendresse toute particulière.

Chaque nouvelle oeuvre me semble la plus belle de toutes. Destinées aux églises et aux particuliers, les créations de l’atelier ont fait évoluer mes goûts artistiques vers l’art contemporain.

Agnès Salmon

Technique et éthique

Élue en mai dernier présidente de la Fédération du bâtiment et des travaux publics de la Moselle, Agnès Salmon pourfend la multiplication des taxes, augmentations d’impôts et autres contributions supplémentaires. Elle milite aussi pour une formation des entreprises en matière environnementale et pour une évolution à la fois technique et éthique du monde de la construction. Dans sa propre entreprise, elle a initié voici deux ans une démarche de progrès visant au zéro accident. Elle s’enthousiasme des progrès que cette remise en cause a généré en matière de prévention, d’organisation et de gestion des chantiers.

Spécialiste de la gestion analytique, j’apprécie l’approche détaillée des risques dès l’amont du chantier. Mais la démarche replace aussi des valeurs et des qualités humaines au coeur de chaque chantier.

Agnès Salmon


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Pascale Braun

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