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Les salariés des usines Daewoo manifestent à Paris

La CGT appelle les mille salariés des trois sites lorrains du groupe coréen à manifester aujourd’hui pour exprimer leurs craintes pour l’emploi.

Daewoo-manifestatonLancée à la seule initiative de la CGT, la manifestation prévue aujourd’hui à Paris devant le ministère des Finances veut rappeler au gouvernement le désarroi des mille salariés lorrains du groupe coréen Daewoo. Depuis décembre, les mauvaises nouvelles n’ont cessé de s’accumuler sur les trois sites. L’usine de téléviseurs Demsa de Fameck (Moselle), qui semblait la moins fragile, ne parvient pas à mener à bien le plan social annoncé en janvier, qui devait conduire au licenciement de 120 des 289 salariés de l’entreprise. Le 21 mars, la visite d’une délégation de la direction coréenne du groupe pourrait se solder par un dépôt de bilan du site alors que les perspectives de reprise par un groupe chinois restent pour l’heure hypothétiques.

L’usine de fours à micro-ondes Daewoo Electronics France, qui emploie 240 salariés à Villers-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle), vient, quant à elle, de perdre l’un de ses principaux clients, Panasonic, qui absorbait 30 % de sa production. Or le site tourne déjà au ralenti depuis plus d’un an : deux des cinq lignes de production ont été arrêtées lorsque la maison mère a rapatrié 40 % de sa production en Corée. Enfin, les perspectives ne sont guère plus encourageantes à l’usine de tubes cathodiques Dosa de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), dont les effectifs son passés, en l’espace de deux ans, de 650 à 547 salariés.


Conccurence frontale

Et l’ouverture, en mai, d’une usine de tubes cathodiques Samsung en Hongrie constituera une concurrence frontale pour l’entreprise, dont la dette atteint 141,32 millions d’euros. Le site, qui n’acquittait plus ses cotisations sociales depuis juin 2001, a néanmoins réglé l’Ursaff en février.

En cette période préélectorale, nous n’attendons plus rien de personne. Notre sort ne constitue certainement pas la priorité du gouvernement, et même l’audit promis par le conseil régional de Lorraine est resté au point mort.

Ammar Bouchama, délégué CFDT au comité d'entreprise de Daewoo-Orion


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Pascale Braun

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