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Les PME s’organisent pour créer une filière industrielle éolienne

Les responsables régionaux entendent profiter du savoir-faire des PME locales et des quelque 160 projets de parcs dans la région.

parc eolien boulayFortes de leur savoir-faire en matière de plasturgie, de chaudronnerie et de mécanique, les PME lorraines s’organisent pour capter l’appel d’air que pourraient générer les quelque 160 projets d’éoliennes recensés dans la région. Pilotée par la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement et soutenue par la Bourse de Sous-Traitance de l’Est (BSTE), une démarche collective doit aboutir dès janvier prochain à la création d’un « cluster » regroupant une quinzaine de PMI, centres techniques et bureaux d’études candidats à la sous-traitance de constructeurs d’éoliennes.


Sonder le marché

Organisatrice de Proceed, le salon centre européen de la sous-traitance, de la fourniture et des services, la BSTE a dédié, en octobre dernier, sa 11e manifestation aux énergies renouvelables pour sonder le marché des quelque 600 industriels répertoriés dans ce secteur. L’association a ensuite présenté à une trentaine de constructeurs d’éoliennes allemands, danois et espagnols les savoir-faire régionaux.

Les industriels nous ont réservé un accueil mitigé : ils préfèrent naturellement décrocher des marchés clés en main. Mais ils sont conscients des surcoûts engendrés par le transport des pièces d’éoliennes et se disent prêts à étudier nos offres.

Bernard Heitz, directeur général de la BSTE

Pièce majeure de l’éolienne, le mât, dont certaines parties métalliques atteignent 8 centimètres d’épaisseur, constitue pour les chaudronniers un défi de taille.

Spécialistes des constructions métalliques, nous pourrions aborder ce marché au prix de quelques adaptations de notre outil de production. Mais ces investissements ne se rentabiliseraient qu’au terme d’une centaine de commandes.

Claude Sourdot, directeur commercial d'Euro Soudure

Basée à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), la PME de 95 salariés pour 11 millions d’euros de chiffre d’affaires compte intégrer le cluster.


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Autre candidat déclaré, le pôle de plasturgie de Saint-Avold (Moselle), qui compte déjà à son actif quelque 300 transferts de technologie, étudie la possibilité de réaliser une pale creuse de 30 mètres, moins lourde, plus rigide et moins chère que les matériaux actuellement utilisés.

La compétence, la diversité et la réactivité des sous-traitants lorrains constituent notre principal atout. Restera ensuite à gérer la concurrence potentielle entre partenaires.

Bernard Heitz

Si cet écueil était surmonté, l’éolien pourrait permettre le décollage du premier cluster lorrain.


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Pascale Braun

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