Avec la livraison de 10 870 mètres carrés d’abris de stationnement, le ministère de la Défense achève en avril la construction de la zone technique dédiée au char Leclerc, à Thierville-sur-Meuse.
Sous la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre de l’Etablissement du génie de Nancy, ce programme réalisé par les entreprises générales SAEE Sartore et Pertuy (groupes Eiffage et Bouygues) aura mobilisé 25 millions d’euros entre 2002 et 2005. La cohérence architecturale de la surface couverte de plus de 15 000 m2 repose sur la similitude formelle entre l’atelier et les abris, conçus par le lieutenant architecte Lionel Hufetier. Les mêmes équipes d’ingénierie étudient un projet deux fois plus important à Etain, afin d’y accueillir les hélicoptères Tigre à partir de 2008.
Jean-Pierre Masseret, président du conseil régional de Lorraine
« La Haute qualité environnementale doit devenir la norme »
A quelles occasions le conseil régional de Lorraine sollicitera-t-il les architectes au cours des prochains mois ?
La région programme la construction d’un nouvel immeuble qui regroupera des services éparpillés à proximité de notre siège et la création d’un centre de formation pour adultes à Nancy . Nous lançons également des travaux de maintenance, de réorganisation et de construction dans les lycées. Dans chacun de ces dossiers, nous demanderons aux architectes talent, savoir-faire et prise en compte des critères de protection de l’environnement et de développement durable.
Avec quels moyens entendez-vous concrétiser votre volonté de faire de la Lorraine une région pilote pour la haute qualité environnementale ?
La HQE, qui représente aujourd’hui l’exception, doit devenir la norme. La région ne peut relever seule ce défi : l’Etat et les collectivités locales devront également s’impliquer. Le conseil régional intègre la HQE dans la gestion de son propre patrimoine et l’inclut dans les critères d’éligibilité aux aides économiques. Ainsi, la dimension environnementale constitue l’une des l’une des conditions à notre participation financière au centre Beaubourg, qui sera bâti sous maîtrise d’ouvrage de la ville de Metz. Nous prenons le pari de compenser les surcoûts liés à ce mode construction par les économies qu’il génère, notamment en matière d’énergie.
La Datar a retenu le sillon lorrain englobant Metz, Thionville, Nancy et Epinal comme site pilote de la métropolisation. Soutenez-vous ce projet ?
Nous sommes favorables au rapprochement entre Metz et Nancy et souhaitons voir s’exprimer leur volonté commune d’agir sur un espace central. La région et les conseils généraux de Moselle et de Meurthe-et-Moselle peuvent contribuer à instaurer une vraie zone urbaine dans le secteur de Pont-à-Mousson, Pompey et l’aéroport régional. Mais il faut d’abord que les deux villes croient en ce projet. Or, des réalités géographiques et historiques ont conduit Metz à s’impliquer davantage dans des coopérations transfrontalières souvent exemplaires, notamment avec Sarrebruck et Luxembourg.
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