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Le BRGM s’implante au chevet des mines arrêtées

Philippe-Vesseron-BRGMProximité et réactivité sont les maîtres mots de la mission Après-Mines que nous a confiée l’Etat .

Philippe Vesseron, P-DG du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) à l’occasion de l’ouverture, mi-février, d’une Unité territoriale Après-Mines Est (Utam Est) basée dans l’ancien centre de sécurité des Houillères du bassin de Lorraine à Freyming-Merlebach (Moselle)

Dépendante du département Prévention et sécurité minière (DPSM) du BRGM, l’Utam Est s’appuie sur l’expérience de 75 anciens agents de Charbonnages de France (CDF) pour surveiller les installations des bassins ferrifère et houiller de Lorraine ainsi que l’ancienne mine de sel de Dieuze (Moselle). A l’avenir, elle se chargera également du suivi des mines de potasse d’Alsace et des exploitations salifères de Meurthe-et-Moselle. Cette année, elle achèvera les « queues de chantier » de CDF, dont la démolition de la tour de Marienau, le rehaussement de la digue de Rosbruck dans l’est mosellan, le comblement de galeries à Villerupt (Meurthe-et-Moselle) et la mise en sécurité des friches pétrolifères de Pechelbronn (Bas-Rhin).

Francois Demarcq BRGMLes appels d’offres, que CDF réalisait sur la base de cahiers des charges techniques, seront désormais soumis au Code des marchés publics.

François Demarcq, directeur général délégué du BRGM

Surveillance éternelle

Les travaux actuellement engagés en Lorraine pour un montant de 2 millions d’euros ne constituent pas, tant s’en faut, un solde de tout compte.

Jerome-Goellner-DRIRELes sous-sols du bassin houiller connaîtront peu de mouvements, mais il faudra surveiller les courbes d’ennoyage des anciennes mines durant une quinzaine d’années au moins. Dans le bassin ferrifère, le dispositif de surveillance des galeries sera quasi éternel.

Jérôme Goellner, directeur de la Drire (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement) de Lorraine

Huit capteurs sismiques et 25 piézomètres surveilleront la phase d’ennoyage des anciennes mines de charbon de CDF et de Deutsche Steinkohle (DSK) sur le versant sarrois. A Creutzwald, le lagunage est déjà en place pour parer à la remontée des eaux d’exhaure prévue vers 2009. A Freyming-Merlebach et à Forbach, la remontée des nappes est attendue vers 2020. Aux travaux de lagunage s’ajoutent la surveillance et l’exploitation du gisement de grisou de Marienau, qui mobiliseront 35 des 75 agents de l’Utam Est durant trois ou quatre ans encore. Dans le bassin ferrifère, le réseau de surveillance microsismique restera en place dans une trentaine de communes. Egalement chargé d’étudier les demandes de prise en charge des dommages d’origine minière tant en Moselle qu’en Sarre, le service Dégâts miniers du BRGM prévoit 160 dossiers cette année.

Si l’Utam assure dorénavant seule la gestion opérationnelle et technique de l’après-mines, Géodéris, constitué en 2001 après les affaissements d’Auboué, dans le bassin ferrifère, n’en demeure pas moins l’expert de référence en matière d’évaluation des risques.

Sécuriser les archives

Le P-DG du BRGM résume en deux phrases les enseignements d’un après-mines particulièrement mal vécu dans le bassin ferrifère.

En dix ans, nous avons réalisé des avancées majeures en matière de cartographie, de modélisation des fontis et de techniques de surveillance. Nous savons aujourd’hui qu’il faut anticiper l’après-mines en sécurisant la traçabilité des archives, en prévoyant la migration des polluants et en élaborant les Plans de prévention des risques miniers en amont.

Philippe Vesseron


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Pascale Braun

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