Nous avons démarré deux fois : la première, en 2000, en nous lançant sur le marché du vitrage pare-flamme ; la seconde, cette année, avec Interfire, notre nouveau coupe-feu haut de gamme.

Gérard Greff, directeur général d'Interver

Brevetée au terme de dix-huit mois de coopération avec l’université de Sarrebruck (Sarre), cette innovation contient un gel assurant l’isolation thermique de la vitre sur la face opposée au feu. Interver, qui a bénéficié d’un investissement de 10 millions d’euros lors de sa création, consacrera de 4 à 5 millions d’euros au développement et à l’industrialisation d’Interfire. Principal actionnaire de la société, la famille allemande Hesselach, qui dirige également le groupe verrier suisse Interpane, considère les pertes accumulées par Interver en cinq ans d’existence comme un « préfinancement » – dont elle ne dévoile pas le montant.

Une centaine d’homologations

Dotée d’une cabine d’essai de résistance au feu, la PME, qui produit aujourd’hui 45.000 mètres carrés de vitrage de sécurité incendie, a décroché en quatre ans une centaine d’homologations qui lui permettent de desservir la quasi-totalité des pays européens. En France, l’entreprise compte parmi ses références la façade d’une tour de La Défense, les cloisons des ateliers d’Airbus à Toulouse ou encore l’agrément accordé par la compagnie d’assurances Lloyd pour les vitrages des bateaux. Le renforcement généralisé des mesures de sécurité ouvre à Interfire des perspectives prometteuses.

Le vitrage pare-flamme représentait jusqu’à présent 80 % du marché contre 20 % de produits coupe-feu, qui garantissent une meilleure isolation thermique en cas d’incendie. Or cette tendance est en train de s’inverser et les prix de vente entre pare-flamme et coupe-feu varient du simple au triple !

les responsables

Interver compte atteindre 50.000 mètres carrés de vitrage Interfire d’ici à trois ans et 100.000 mètres carrés à terme. A cette ambition industrielle, Interver ajoute une spécialité novatrice actuellement testée sur plusieurs chantiers de l’est de la France : le verre bifeuilleté ou trifeuilleté coloré utilisé comme remplissage de garde-corps, sur des dalles de plancher ou en décoration.

Produit de niche, le verre coloré offre aux architectes une nouvelle approche de la couleur.

Georges Gory, responsable des ventes pour la France, l'Espagne et le Portugal

Dernière innovation en date : le verre trifeuilleté comportant une couche centrale trempée et brisée a déjà fait forte impression.

--Télécharger l'article en PDF --