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Est Ouvrages décolle sur le marché des ponts

Créée en 2002 à Atton (Meurthe-et-Moselle), Est Ouvrages démarre ce printemps deux chantiers d’envergure attestant de la confiance croissante des maîtres d’ouvrage.

Est-Ouvrages-pontEn Moselle, elle a obtenu le marché du rehaussement de 50 cm de quatre ponts de la Moselle canalisée entre Metz et Thionville. Entreprise générale, Est Ouvrages fera appel à un sous-traitant, Travaux Spéciaux Vérinages basé à Forbach (Moselle), pour réaliser ce chantier de 1,4 million d’euros sur deux ans, commandé par Voies navigables de France. Dans les Ardennes, Est Ouvrages engage la réalisation d’une barrière anti-crue à vannes gonflables. Maître d’ouvrage, l’Etablissement public d’aménagement de la Meuse et de ses affluents (Epama) a choisi cette solution pour préserver Mouzon des inondations. Constitué d’un double cadre de 40 m de long et fondé sur des enceintes en palplanches, le barrage présente deux volets de 7,5 m de large.


Réparer des ponts précontraints

Très technique, le marché des ponts restera certainement porteur au cours des prochaines années. Outre les constructions neuves plutôt rares actuellement, les ouvrages des années 80, souvent construits avec du béton de qualité insuffisante et avec une mauvaise maîtrise de la précontrainte, nécessiteront certainement de gros travaux au cours des prochaines années, d’autant que les moyens consacrés à leur entretien ne sont pas toujours suffisants.

Hervé de Noray, fondateur et co-gérant

Alors responsable des ouvrages d’arts chez Pertuy, l’ingénieur a vu dans la mobilisation des grands groupes sur les chantiers du TGV Est l’opportunité de créer une PME positionnée sur le marché des ouvrages annexes. Rejoint par son ex-collègue de Pertuy Christophe Sinniger, également ingénieur, il dirige aujourd’hui une structure de 6 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 30 salariés dont 4 ingénieurs, 4 chefs de chantier et trois assistantes de niveau BTS.

Nous assurons une compétence technique égale à celle des grands groupes tout en conservant la réactivité d’une PME.

Hervé de Noray

Quête de croissance externe

L’entreprise, qui réalise occasionnellement des chantiers de construction tels le gros-œuvre de la centrale multi-énergie de l’Usine d’électricité de Metz, compte se diversifier dans le génie civil industriel et aquatique et les travaux spéciaux. Elle a ainsi remporté l’an dernier un contrat de quatre ans portant sur l’entretien des ouvrages de génie civil du tramway de Nancy. La croissance de l’entreprise repose aussi sur la création de filiales dont la direction peut offrir des opportunités de carrière aux jeunes ingénieurs. L’Agence lorraine de viabilité (Alvia) offre un premier exemple : Philippe Clément détient 30 % de cette structure de 10 salariés créée en 2007. L’entreprise reste à l’affût d’opportunités de croissance externe.


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Pascale Braun

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