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Doit-on craindre l’embrasement des conflits sociaux ?

Kléber Toul : retour sur une séquestration de quatre jours

Guy-Pernin-Kleber conflits sociauxEn France, les conflits dérapent à cause du manque de dialogue. Les salariés sont souvent informés à la dernière minute ou placés devant le fait accompli.

Guy Pernin, délégué CGT de l’usine Kléber (groupe Michelin), à Toul, qui a été le siège d’un des conflits les plus marquants de ces dernières années

En février 2008, deux cadres, le DRH de l’usine et le directeur du personnel, ont été retenus, durant quatre jours et trois nuits, au lendemain d’une ultime réunion de présentation du livre IV. Les salariés demandaient l’amélioration des mesures d’accompagnement dans la perspective de la fermeture de ce site de 826 salariés.

Avec un an de recul, les syndicalistes estiment que cette action non préméditée, mais maîtrisée, a joué un rôle positif dans la poursuite des négociations.


Affaire classée dans un souci d’apaisement

Kleber-Toul-conflits sociauxA la veille des élections municipales, les pouvoirs publics tenaient à éviter tout débordement, d’autant que le site, classé à risques, regorgeait de matières inflammables. La Direction départementale du travail s’est impliquée directement dans les négociations avec la direction de Michelin à Clermont-Ferrand pour faciliter un dénouement sans violence. Suite à la plainte contre X déposée par la direction, 42 ouvriers ont été entendus par la gendarmerie de Toul. Le parquet de Nancy a classé l’affaire cinq mois plus tard, dans un souci d’apaisement.


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Pascale Braun

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