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Daewoo-Orion condamné trente mois après sa liquidation

107 salariés de l’usine de tubes cathodiques, fermée en janvier 2003, ont obtenu 640 000 euros de dommages et intérêts pour licenciement injustifié.

Croulant sous les pertes et les dettes, l’usine de tubes cathodiques Daewoo-manifestaton Daewoo-Orion-Orion était-elle en droit de licencier ses 531 salariés de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), suite à la liquidation de janvier 2003 ? Non, estime le conseil des prud’hommes de Longwy, qui a donné raison à 107 salariés invoquant un licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Considérant que la déconfiture du site était due à la revente à perte, à l’intérieur du groupe, des trois quarts de sa production, le conseil a condamné l’entreprise à verser aux salariés une somme globale de 640 000 euros au titre de dommages et intérêts. Daewoo-Orion, représentée par son liquidateur, est également condamnée à rembourser l’Assedic des indemnités chômage perçues par les ex-salariés, dans la limite de six mois d’indemnité, ainsi qu’à des rappels de salaires sur des pauses non rémunérées.


Nouvelles actions

Satisfaite de cette décision, la CGT bat le rappel des ex-salariés pour engager de nouvelles actions.

Alain-Behr Daewoo-OrionCette affaire constitue un cas exemplaire des méfaits de certaines formes de mondialisation, où l’entreprise s’implante dans une logique intergroupe, dans un site où elle raflera un maximum de subventions, puis plie bagages en laissant derrière elle des centaines de chômeurs.

Me Alain Behr, avocat de la CGT

Le syndicat a relancé sa plainte pour complicité de banqueroute à l’encontre de Kim Woo Choong, ex-dirigeant du groupe, soupçonné d’avoir orchestré la plus grosse faillite de l’histoire.


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Pascale Braun

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