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Cosmétiques : Biolie mise sur le marché américain

La PME de Nancy spécialiste des cosmétiques biosourcés prospecte les Etats-Unis, le premier marché mondial des cosmétiques, qu’elle pourrait fournir depuis sa base canadienne.

Depuis près de six mois, Jordan Yeboah distribue aux professionnels de la cosmétique, aux formulateurs et aux flaconniers californiens des échantillons de coproduits de tomates, de concombres et de carottes « made in France ». Le nouveau représentant de Biolie a des objectifs ambitieux : la PME de Nancy (Meurthe-et-Moselle), qui réalise 40 % de son chiffre d’affaires à l’export, compte conquérir une cinquantaine de clients aux Etats-Unis. Contre une dizaine aujourd’hui.

La Californie est très sensible à l’argument des produits naturels. Notre prospection vise aussi New York, la Floride et plus généralement l’ensemble des Etats-Unis, qui représentent le premier marché mondial des cosmétiques.

Nicolas Attenot, le président de Biolie , PME de 12 salariés créée à Vandoeuvre-lès-Nancy voici dix ans

Mirabelle et spiruline

Issue de l’incubateur de l’université de Lorraine, la société – qui n’a jamais communiqué son chiffre d’affaires – s’est spécialisée dans l’extraction enzymatique d’ingrédients cosmétiques et agroalimentaires issus d’une trentaine de végétaux. Elle produit des huiles, des actifs et des colorants à partir de produits aussi locaux que possibles. Biolie valorise ainsi l’amande des mirabelles de Lorraine ou la spiruline et les graines de sapin de la Meuse.

La logique de circuits courts se décline tant en France qu’en Amérique du Nord, grâce à des partenariats industriels. Fin 2021, Biolie a pris pied en Guyane grâce à un partenariat avec le laboratoire d’extraction Bio stratège et Lafayette, filiale de la Chambre de commerce et d’industrie de la Martinique. En février dernier, le Centre d’entrepreneuriat et d’essaimage du Québec a inauguré un centre de transformation et de valorisation de bioproduits qui utilise la méthode d’extraction de Biolie.

En juin dernier, Biolie a aussi annoncé un nouveau partenariat avec l’entreprise Multifolia et la coopérative auboise Sainfolia. Il doit déboucher l’an prochain sur un démonstrateur industriel qui valorisera le sainfoin , herbacée oubliée qui a fait ses preuves dans le traitement de la vigne et dans la santé animale.


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Pascale Braun

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