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Christian Antoine, PDG d’ICF Nord-Est à Metz

« Le TGV Est accélère la production de logements sociaux »

A l’occasion de son 80ème anniversaire, le groupe ICF insiste sur le caractère pionnier de l’habitat social cheminot. ICF Nord-Est, qui détient 20 000 logements répartis sur 14 départements de Dunkerque à Mulhouse, compte-t-il conserver cette vocation sociale ?

Christian-AntoineOn de fabrique pas l’avenir sans valoriser le passé. Issu du regroupement des chemins de fer du Nord, de l’Est et d’Alsace-Moselle, ICF Nord-Est doit à ses origines un foncier de grande qualité couvert à plus de 50 % de pavillons avec jardinet. Nous avons engagé des réhabilitations de grande ampleur pour valoriser ce patrimoine. Dans certains cas, la reconstruction se révèle néanmoins plus avantageuse que la réhabilitation. Nous nous sommes également séparés de piscines, d’économats ou de jardins ouvriers qui figuraient dans notre patrimoine, mais dont la gestion n’entrait pas dans les objectifs de notre société.

Quels objectifs vous fixez-vous au cours des prochaines années ?

Nous comptons réhabiliter entre 800 et 1 000 logements par an et augmenter notre parc de 150 à 200 logements par an, soit en les achetant clé en main, soit en assurant la maîtrise d’ouvrage directe. Les réhabilitations s’inscrivent dans un esprit de développement durable. Ainsi, à Bischheim près de Strasbourg, nous achevons la rénovation de 470 logements qui sont dorénavant équipés de panneaux solaires et d’isolation à haute performance.

Où construirez-vous les logements neufs ?

La SNCF, dont nous sommes une filiale directe, nous a fixés trois zones prioritaires : le triangle Lille-Lens-Douai, le sillon lorrain et l’Alsace – ce qui n’exclut pas les réalisations dans d’autres régions telles la Picardie et la Champagne. Les cheminots représentent 30 % de nos locataires. Nous investissons dans les régions à forte tradition ferroviaire et dans les secteurs où la SNCF a créé des emplois, comme à Pagny-sur-Moselle. Plus largement, nous répondons aux besoins des villes de Lorraine, d’Alsace et de Champagne où le TGV joue un rôle d’accélérateur immobilier. Les acteurs locaux savent rarement que nous occupons la troisième place, parmi les bailleurs sociaux de France. Lorsque je rencontre les maires, je ne manque pas de leur rappeler notre ouverture et notre savoir-faire en matière d’habitat social.


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Pascale Braun

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