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ArcelorMittal a dû remobiliser ses équipes et réengager des intérimairespour redémarrer ses installations à Florange.

Pénurie de main-d’oeuvre au redémarrage d’ArcelorMittal Florange

ArcelorMittal a redémarré sans encombre le haut-fourneau P6 de Florange (Moselle), à l’arrêt depuis mars dernier. Le challenge s’est effectué au terme d’une gestion parfois acrobatique des ressources humaines.

En l’espace de trois semaines, il a fallu remobiliser 500 salariés. Certains étaient partis en congés ou avaient été détachés sur d’autres sites, et une centaine d’entre eux se trouvaient en chômage technique.

Xavier Lecoq, représentant CFE-CGC

Le licenciement de tous les intérimaires, le non-renouvellement des CDD, la disparition de certains sous-traitants et le plan de départs volontaires d’ArcelorMittal, qui s’est traduit à Florange par 289 partants, ont contribué à la diminution des effectifs.

Défaut de compétences

L’usine a bénéficié du renfort de 150 salariés du site voisin de Gandrange, reclassés après la fermeture de leur aciérie, en mars. Mais l’entreprise a dû rappeler des intérimaires expérimentés, engagés à la semaine, pour pourvoir 70 postes manquants.

Nous nous trouvons à la limite du défaut de compétences et il serait actuellement impossible de redémarrer notre deuxième haut-fourneau, le P3, avec les effectifs actuels.

Edouard Martin, délégué CFDT du comité d'entreprise européen d'ArcelorMittal

Soulignant que 30 % des effectifs auront quitté le site de Florange d’ici à trois ans, le syndicat demande le recrutement de 200 à 300 personnes. Mais les embauches ne sont pas à l’ordre du jour et l’ouverture du centre de formation aux métiers de la sidérurgie, prévue courant septembre, a été repoussée d’un an.


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Pascale Braun

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