Ce centre de ressources privé spécialisé dans l’étude des matériaux plastiques et composites vient de se rapprocher du Pôle de plasturgie de l’Est. Euro-Lorraine Composites regroupera les compétences des deux entités.

Fruit du rapprochement entre Apollor, centre de ressources privé principalement dédié aux PME lorraines, et le Pôle de plasturgie de l’Est (PPE), association de R&D de renommée internationale, Euro-Lorraine Composites s’est implanté début avril dans des locaux mis à disposition par le conseil régional sur l’aéroport Metz-Nancy Lorraine. Présentée comme une vitrine des savoir-faire régionaux, cette antenne commune doit conforter une filière plasturgie émergente.

La Lorraine n’a pas vocation à devenir une “plastic valley”. Nous ne visons pas les productions massives à coûts réduits, mais nous comptons sur notre territoire une multiplicité d’entreprises représentant toutes les technologies et tous les débouchés possibles.

Eric Prévost, PDG d'Apollor

Dalles amortissantes

L’entreprise a ainsi conçu ou optimisé des pièces aussi diverses que des manches à balais en matière thermoplastique par injection assistée gaz (IAG) pour la brosserie Lafrogne (en Meurthe-et-Moselle) ou des dalles amortissantes dédiées aux aires de jeux pour la société Id Dalles, installée dans la Meuse. Apollor travaille également pour des chimistes et des équipementiers nationaux dont Solvay, Pechiney ou Plastic Omnium. Implanté dans l’Est mosellan, le PPE s’est pour sa part spécialisé dans les composites à fibres longues (verre ou carbone) à usage des industries aéronautiques, aérospatiales, automobiles ou éoliennes. Parmi ses principales références figurent dix ans de collaboration avec Volvo au Brésil, un partenariat avec Ford en Turquie et l’optimisation de réservoirs et canalisations en Malaisie. Le PPE compte également des clients nationaux, tels le fabricant de citernes frigorifiques Lamberet, et une vingtaine de clients régionaux.

Spécialisés dans leurs créneaux respectifs – composites à fibres longues pour le PPE, solutions plastiques ou composites à fibres courtes pour Appolor -, les deux entités entendent développer de concert le domaine encore expérimental des écomatériaux.

Nous apporterons notre savoir-faire dans la mise en oeuvre des fibres longues et bénéficierons de l’expérience d’Apollor dans les fibres végétales.

Bernard July, ancien directeur des Houillères du bassin de Lorraine et actuel président du PPE

100 % biodégradable

Apollor s’investit depuis la fin des années 90 dans la recherche sur les compounds (composites plastique-végétal) qui permettraient d’élaborer des produits utilisant moins de dérivés pétroliers et plus facilement biodégradables. Créée à cette fin sous l’impulsion de coopératives céréalières lorraine et normande, la société Epiplast, qui espérait valoriser les fibres végétales dans les pare-chocs et les tableaux de bord, n’a pas rencontré le succès escompté.

Pour l’heure, le compound reste plus cher que les produits classiques, et les écomatériaux ne sont pas encore entrés dans les moeurs. Mais nous travaillons à l’élaboration de nouveaux produits à base de lin, de chanvre et de bois qui peuvent atteindre 100 % de biodégradabilité.

Eric Prévost. Les professionnels de l'emballage et de l'industrie funéraire s'intéressent également au premier chef à ces nouveaux matériaux

Les professionnels de l’emballage et de l’industrie funéraire s’intéressent également au premier chef à ces nouveaux matériaux.

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